Autant j’ai toujours trouvé Foucault un remarquable historien des idées (comment dire le contraire !), peut-être même le plus brillant du XXe siècle, autant je n’ai jamais été impressionné par lui en tant que philosophe, en tout cas au sens où l’entendait Deleuze (pour reprendre un de ses contemporains) de « producteur de concepts ». J’ai toujours été surpris même de l’engouement pour sa pensée, à vrai dire… Qu’elle ait surtout eu lieu prioritairement aux États-Unis – comme le rappelle cet entretien – n’est pas pour me surprendre par contre, car cela correspond parfaitement à la pensée conceptuelle américaine présente dans leurs universités, qui n’a jamais vraiment été articulée.
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La grande force de Foucault est d’avoir parfaitement compris où nous allions par l’analyse du passé, et d’avoir mis des mots sur les choses, si on me permet le jeu de mots. En réalité, il s’agissait plus d’un sociologue, d’un observateur du réel et des tendances de celui-ci, qui définissait les choses après-coup et qui les rendait intelligibles et systémiques, sans jamais vraiment en saisir la portée. C’est la pensée de la masse, mais versant libéral ; le pendant de Marx, en moins brillant évidemment. Une pensée séduisante à la vue et à l’oreille, comme de la musique « cheap » mais mélodieuse…
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Par : Blue Seb
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